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Intervenant

image : Chazal

Chazal Gérard

Professeur honoraire des universités ; Docteur en philosophie



Ses interventions :

L'idée de nature

Café-débat, le jeudi 14 mars 2024

L’idée de nature est aujourd’hui au cœur de nombreux débats qui traversent notre société. Certains sont accusés de la détruire quand d’autres s’en veulent les protecteurs ou les défenseurs. Le mot, depuis la philosophie grecque a eu beaucoup d’usages et, de ce fait, a pris beaucoup de significations (22 dans le dictionnaire de Littré). La question est donc toujours de savoir ce que l’on entend par nature. Autrement dit on peut se demander ce que chacun de nous met derrière ce mot lorsqu’on parle d’une « promenade dans la nature », d’une « alimentation naturelle », d’un « yaourt nature », ou encore « d’espaces naturels », etc. On peut aussi se demander, vieille question, si nous faisons partie de la nature ou sommes en dehors. L’opposition que certains ont faite ou font entre nature et culture est-elle pertinente ? L’entreprise de transformation du monde propre à notre espèce est-elle une négation de la nature ? Alors que la plupart des animaux s’adaptent plus ou moins à leur milieu, nous nous avons plutôt tendance à adapter notre milieu à nous-mêmes. Derrière ces questions demeure encore celle de leur dimension morale : est-ce bien de protéger ce que les uns ou les autres entendent par « nature » ? Est-ce mal de la détruire (éventuellement pour le bien des êtres humains) ?

L’UTB vous propose donc, hors de tout propos polémique, de venir débattre de ces questions.

image : L'idée de nature

Sade, la philosophie dans le boudoir

Conférence-lecture, le jeudi 11 mai 2023

Sade fut un auteur honni à cause du caractère pornographique et « sadique » de ces œuvres. Ses romans interdits ont longtemps circulé sous le manteau. Il sera « réhabilité » par Apollinaire et les surréalistes et il entrera à la Pléiade en 1990. Au-delà de ses fantasmes sexuels il fut un penseur de son siècle et a développé des thèses philosophiques et politiques originales dans le contexte d’abord de la philosophie des Lumières puis dans le contexte politique de la Révolution Française. Sur les 27 années qu’il a passé en prison, certaines pour des affaires de mœurs, certaines pour dettes et enfin d’autres le furent pour des raisons politiques. Condamné à mort par la Terreur, il sera sauvé par la chute de Robespierre. Cette conférence présentera à travers des lectures de textes cette pensée qui a parfois des accents bien contemporains.

Lectures par Jacques Arnould, comédien

image : Sade, la philosophie dans le boudoir

De la prison d'Autun à la surveillance numérique

Conférence, le jeudi 30 septembre 2021

La prison d’Autun est une réalisation du projet de Bentham (1748-1832) d’une architecture carcérale panoptique c'est-à-dire où les prisonniers isolés dans des cellules disposées en cercle demeurent sous la surveillance constante installée au centre. Mais comment surveiller les déviants, asociaux, révolutionnaires… au-delà des murs d’une prison ? Le premier moyen mis en place pour cela fera appel à la photographie qui conserve l’image du criminel et permet de le retrouver plus facilement. La généralisation et l’extension de la surveillance qui doit non plus punir mais prévenir le crime a conduit jusqu’à aujourd’hui à l’utilisation de nouveaux moyens informatiques et vidéographiques. C’est l’histoire de cette tentative de mise en place d’un contrôle généralisé des populations que cette conférence tentera de retracer.

image : De la prison d'Autun à la surveillance numérique

Big Data, l’informatique et la société de surveillance

Café-débat animé , le jeudi 13 décembre 2018

De Big Data à Big Brother.
Nos téléphones portables, nos messageries Internet, nos navigations sur Internet laissent des traces qui s'emmagasinent de manière plus ou moins transparentes sur d'immenses serveurs informatiques, formant les données massives (Big Data). Des algorithmes puissants sont capables à partir de ces données de découvrir vos goûts, vos opinions sur différents sujets, votre situation familiale, professionnelle, médicale, vos déplacements... Cela peut servir à prévoir et suivre des épidémies, servir aux entreprises pour ajuster leurs modèles et leur production ; cela permet aux grandes enseignes en ligne de proposer des publicités ciblées... mais aussi cela peut permettre d'assurer une véritable surveillance des populations, de prévoir et donc mieux réprimer des mouvements sociaux, de catégoriser les individus... Faut-il se féliciter de cette puissance dès lors qu'elle serait contrôlée ou bien la redouter et la combattre ? Comment les citoyens peuvent-ils contrôler ce qui est fait de ces données massives ?
Venez en débattre le jeudi 13 décembre 2018, à 20 heures 30, à la Cafétéria de l'Espace Saint Ex

image : Big Data, l’informatique et la société de surveillance

Monsieur Leblanc était une femme, Sophie Germain : mathématicienne, physicienne, philosophe

Conférence -lecture : , le jeudi 24 mai 2018

Sophie Germain héritière de Diderot, d’Alembert et Condorcet, vit les portes du savoir se clore devant elle. Elle n’eut droit qu’à la lumière clandestine d’une chandelle, la nuit, pour pénétrer les secrets des mathématiques. Elle ne se hissa au sommet du savoir que par la force de sa pensée. En cette fin du XVIIIe siècle et début du XIXe, le sexe de Sophie était confiné à l’ombre du foyer ou au plaisir des hommes.
Enfant elle brave l’interdit familial en consumant ses nuits pour s’ouvrir le monde enchanté des mathématiques, rêveuse studieuse des œuvres d’Archimède. Condamnée au silence, elle sera Monsieur Le Blanc pour atteindre le monde des savants et s’y imposer comme femme.
Elle a donné sa vie à la science non pas pour le simple plaisir de savoir mais parce qu’elle fut convaincue que faire progresser la connaissance c’est aussi faire grandir l’humanité.
L’histoire des sciences, oublie facilement les figures féminines. Il est donc important de rappeler encore que Monsieur Le Blanc était une femme.

image : Monsieur Leblanc était une femme, Sophie Germain : mathématicienne, physicienne, philosophe

L’Homme augmenté ?

Café-débat animé , le jeudi 02 février 2017
L'Homme augmenté ?
A quoi ressemblera l'homme de demain ? Sera-t-il encore humain ? Sa puissance sera-t-elle considérablement accrue par des prothèses de toute sorte, voire des manipulations génétiques ? La durée de vie sera-telle repoussée indéfiniment ? Sera-t-il conçu dans un utérus artificiel ? Nous sommes là au bord de la science-fiction. Et pourtant, déjà, des techniques réparatrices, qui permettent à des personnes handicapées de retrouver une certaine autonomie, peuvent devenir des outils pour un être humain "augmenté".
Tout un courant, dit "transhumaniste", envisage cet avenir où le cyborg aura remplacé l'homme. Mais cela sera-t-il accessible à tous ? Ne rentrons-nous pas dans un jeu où il y aurait plus à perdre qu'à gagner ? Il est peut-être temps d'en discuter.
Cela pourra se faire le jeudi 2 février 2017, à 20 heures 30, dans le cadre d'un café-débat à la Cafétéria de l'Espace Saint-Ex.
image : L’Homme augmenté ?

2001 : l’Odyssée de l’espace

Présentation et débat sur le film animé , le lundi 16 janvier 2017
L'UTB, en collaboration avec le Cinéma Arletty d'Autun, participe à des présentations et à des analyses de films du répertoire.
C'est Gérard Chazal qui animera la présentation, l'analyse et le débat sur le chef-d'oeuvre de Stanley Kubrick, film britannico-américain de 1968.
Tourné après "Docteur Folamour" et avant "Orange mécanique" c'est le deuxième volet d'une trilogie consacrée à la science fiction. Quoique tourné il y a bientôt 50 ans ce film demeure toujours en partie une énigme, ce qui en fait peut-être toujours une oeuvre contemporaine !
image : 2001 : l’Odyssée de l’espace

Faut-il avoir peur des robots ?

Conférence , le jeudi 12 janvier 2017
Nous avons fabriqué des machines à notre image, les robots. Nous leur avons confié une part de nos tâches. Aujourd'hui ils sont tout autour de nous, dans notre quotidien, dans nos jeux et nos loisirs, dans nos usines et même au coin des rues. Ils deviennent nos compagnons, s'occupent de nos enfants ou des personnes âgées. Nous nous regardons en eux et parfois nous y reconnaissons. Parfois même ils prétendent nous apprendre quelque chose sur nous-mêmes. Aujourd'hui ils suscitent l'étonnement, peut-être quelques espoirs de nous soulager de certaines tâches mais aussi la crainte, crainte qu'ils nous remplacent et nous privent de nos emplois, crainte qu'ils participent à un monde nouveau et inhumain, un monde froid, sans la chaleur des relations humaines, crainte qu'ils nous privent de notre statut d'êtres responsables lorsqu'ils deviennent des armes que nous ne commandons plus.
Cette conférence vise à nous permettre de mesurer ces possibilités qu'offrent ou vont offrir les robots et à s'interroger sur la pertinence d'en craindre l'expansion.
image : Faut-il avoir peur des robots ?

Les mots d’E. du Chatelet, femme savante au siècle des Lumières

Conférence-lecture présentée , le samedi 30 mai 2015
À Autun, chez M. le Prince de Guise, château de Montjeu, le 28 avril 1734
[…]Je suis dans le plus beau lieu du monde, et avec des gens fort aimables : il ne m’y manque que le plaisir de vous voir et de vous entendre.

Lectures de textes d’Emilie du Châtelet
(1706-1749)
TRAC - Université pour Tous - Lire en Pays Autunois
Textes présentés par Jeanne Bem et Gérard Chazal

Tout le jour se livrant au plaisir du monde, au chant et au théâtre, Emilie du Châtelet passait ses nuits à écrire en algèbre, à lire Newton et tous les mathématiciens et physiciens de son temps, à se composer une œuvre qui redonna aux femmes, pour son siècle et pour ceux qui suivirent, la dignité du savoir. Débarrassée des préjugés, lavée de toute bigoterie, indifférente au regard des notables, elle sut s’ouvrir à tous les désirs, à tous les songes, à tous les savoirs du monde. Qu’importe le rang et la réputation de qui parle et écrit, seule compte la vérité. Elle refuse de taire le vrai pour flatter le puissant ou pour ne pas blesser l’ami. Elle interroge sans relâche ceux qui, maîtres de quelque savoir, peuvent le lui faire partager sans jamais se montrer pédante ou cuistre.
Venez l’écouter parler de science et d’amour, de dignité et de bonheur.
image : Les mots d’E. du Chatelet, femme savante au siècle des Lumières

la notion de Nature

Atelier philo, le mardi 10 mars 2015

La nature est à la mode soit qu’il s’agisse de la défendre, de la protéger contre des menaces que nos activités font peser sur elle (le climat qui change, la diversité des espèces qui s’amenuise, etc.), soit que l’on en apprécie simplement les charmes.
Mais que recouvre ce mot dont Littré nous donne 27 sens ! Existe-t-il même quelque chose qui serait la nature ?
Cet atelier en quatre séances (10, 17, 24 et 31 mars) vise à faire le tour des différentes conceptions que cette notion a prises au cours de l’histoire et des différentes manières dont ont été conçus les rapports que l’homme a pu entretenir avec la nature. De Descartes pour qui l’homme doit se rendre « comme maître et possesseur de la nature » à certaines revendications de l’écologie contemporaine, il s’agit ici de faire que chacun acquiert les éléments d’une histoire des idées, éléments qui pourront éclairer ses choix dans une période où les questions autour de cette notion de nature deviennent très importantes. Autour d’elles se cristallisent de véritables conflits.

image : la notion de Nature

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