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Intervenant

image : Mathey

Mathey Philippe

professeur d'histoire



Ses interventions :

Un homme de trop

Présentation et commentaire du film , le lundi 8 octobre 2018

Un homme de trop est un film de Costa Gavras, sorti en 1967, avec une foule d'acteurs alors, et toujours, célèbres : Piccoli (l'homme de trop), Cremer, Brialy, Blain, Perrin, Brasseur, Vanel, Périer, Préjean, Clémenti, Maurice Garrel, Monique Chomette...
En 1943, un groupe de résistants des Cévennes réussit à libérer 12 prisonniers condamnés à mort... et parmi eux, un inconnu, un homme de trop dont les chefs du maquis se demandent ce qu'il faut en faire !
"Western dans le maquis" comme le définit Costa-Gavras, le film fut boudé du public (et de la critique autant qu'il me souvienne !).
Sans doute un film à redécouvrir !!

image : Un homme de trop

La Résistance dans le cinéma

Conférence , le jeudi 4 octobre 2018

Dès 1944, la libération initiée, la Résistance française a cherché des moyens de caractériser, définir, affirmer et transmettre ses valeurs, ses figures, ses actions et déjà son héritage.
Quel formidable médium que le cinéma pour faire passer la Résistance Française à la postérité. Le rapport entre Résistance et cinéma est à la fois concomitant et consubstantiel. Dès ses origines, et encore plus à l’approche de la Libération, la Résistance se donne à voir comme mise en scène d’elle-même : documentaires tournés clandestinement, films de fiction anglo-saxons, adaptations littéraires sont autant de moyens pour la Résistance de rentrer dans l’Histoire, de créer le mythe et d’affirmer ce qu’Henry Rousso nommera plus tard le « Résistancialisme ».
Le cinéma de l’après-guerre est un des vecteurs du mythe de la France résistante. Dans l’euphorie de la Libération et de la victoire, l’opinion accepte cette vision consensuelle et politiquement correcte sans rechigner ; ainsi La Bataille du Rail (1946) et Paris brûle-t-il ? (1966) de René Clément, mettent en scène une image glorifiée de la Résistance, d'une France Résistante.
Des années 1960 à nos jours, des comédies plus ou moins légères, Babette s'en va-t-en guerre (1959) ou encore La grande vadrouille (1966) s’attaquent au mythe résistancialiste. Le film Le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophuls en 1970 marque une rupture fondamentale dans cette évolution.
Enfin, de 1980 à nos jours, des films comme Papy fait de la résistance(1983) de Jean-Marie Poiré ou encore Uranus (1990), Lucie Aubrac (1993) de Claude Berri hésitent entre la banalisation ou l’historicisation de la Résistance française durant l’occupation allemande, les «années noires ».

Le Cinéma "Arletty" propose pour illustrer cette conférence de programmer le film "Un homme de trop" de Costa-Gavras (1967) avec une pléiade d'acteurs, dont Charles Vanel, Bruno Cremer, Jean-Claude Briali, Claude brasseur, Michel Piccoli, etc.
La projection aura lieu le lundi 8 octobre 2018 à 20 heures 30

image : La Résistance dans le cinéma

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